Essoufflement, et si c’était de l’insuffisance cardiaque ?
L’insuffisance cardiaque est définie comme une diminution du débit cardiaque et effectivement un des ces premiers symptômes est l’apparition d’un essoufflement (dyspnée). Même si ce symptôme est souvent un signe d’alerte il est rarement isolé et peut s’associer à d’autres signes cliniques.
Les signes d’insuffisance cardiaque
La baisse du débit entraine un défaut d’oxygénation des différents organes qui va entrainer effectivement une dyspnée initialement d’effort puis plus tardivement de repos. Une fatigue générale est fréquente ainsi qu’une diminution des performances physiques.
Pour compenser la baisse du débit cardiaque le cœur va s’accélérer entrainant une tachycardie réflexe.
Du fait du moins bon fonctionnement cardiaque les pressions vont augmenter en amont du cœur et favoriser l’apparition des signes congestifs (sortie de liquide en dehors des vaisseaux) et donc l’apparition d’œdèmes. Très souvent ces œdèmes se concentrent au niveau des jambes mais peuvent exister au niveau pulmonaire et aggraver l’essoufflement.
Ces œdèmes s’accompagnent de façon constante d’une prise de poids.
L’association essoufflement, tachycardie, œdème et prise de poids est très évocatrice d’insuffisance cardiaque et doit faire consulter en urgence un cardiologue.
Les examens diagnostiques
L’examen clinique et l’interrogatoire réalisé par votre médecin est un point essentiel du diagnostique.
L’électrocardiogramme et surtout l’échographie cardiaque permettront de confirmer l’insuffisance cardiaque et d’en évaluer la gravité.
D’autres examens cardio vasculaires plus spécifiques auront pour but de rechercher la cause de cette insuffisance cardiaque. Par exemple, on pourra rechercher un problème de coronaire ou une anomalies rythmique (réalisation d’un Holter ECG).
Le traitement de l’insuffisance cardiaque
Avant tout, c’est le traitement de la cause. Quand elle a été retrouvée et que celle ci est réversible, le traitement peut alors permettre une restauration complète de la fonction cardiaque.
Dans les autres cas, on met en place un traitement de l’insuffisance cardiaque. Son efficacité a été démontrée par de très nombreuses études internationales.
- Tout d’abord, il faut diminuer la consommation de sel. L’idéal est de faire le point avec un diététicienne.
- Ensuite, on on instaure un traitement médicamenteux spécial.
- Enfin, on peut proposer une réadaptation cardiaque. Il s’agit d’une sorte de “kiné du coeur”. Elle permet de réadapter le coeur à l’effort. Celle-ci est dispensée par des centre spécialisés en la matière comme le Centre Coeur et Santé à Paris.
Parfois, d’autres mesures sont nécessaires. Par exemple, on propose dans certain cas un pacemaker dit de “resynchronisation”. Celui-ci va aider le coeur à mieux se contracter. Aussi, on peut discuter de la mise en place d’un défibrillateur.
Enfin, dans les formes les plus grave et rebelle au traitement, la transplantation cardiaque peut être discutée.
Suivi de l’insuffisance cardiaque
Dans la plupart des cas l’insuffisance cardiaque est une maladie chronique à risque de complications et de décompensation.
Dans ce contexte, cette pathologie nécessite un suivi et une réévaluation très régulière par votre médecin traitant et votre cardiologue.
Certains dispositifs de télésuivi au domicile peuvent également être mise en place au domicile avec un système de balance connectée.