Traitement de la fibrillation auriculaire : les 5 conseils à suivre.
La fibrillation auriculaire est une affection sérieuse, puisque génératrice de caillots sanguins. Ces caillots peuvent partir dans la circulation cérébrale. Ceci peut causer des attaques cérébrales. Par ailleurs, elle peut aussi causer une insuffisance cardiaque et détériorer grandement la qualité de vie.
Ainsi, en suivant ces 5 conseils, vous pourrez diminuer les risques inhérents à celle-ci.
Conseil numéro 1 : Surveiller votre tension artérielle.
L’hypertension artérielle met sous “pression” l’oreillette gauche. C’est un facteur majeur et modifiable de fibrillation de l’oreillette. Ainsi, le dépistage et le traitement précoce d’une hypertension artérielle permet de diminuer la survenue de fibrillation auriculaire de 30 à 40 %. Prenez régulièrement sa pression artérielle. En cas de doute vous pouvez consulter un cardiologue.
Conseil numéro 2 : Contre la fibrillation auriculaire, perdez du poids !
Les personnes en surpoids ou obèses ont 50% plus de risques de développer une fibrillation auriculaire. Votre IMC (Poids en kg/taille2 en m) devrait se situer entre 18.5 et 25. Si ce n’est pas le cas, surveillez votre alimentation.
Enfin, faites régulièrement de l’exercice. Attention cependant à l’exercice intense et prolongé, potentiellement créateur d’arythmie.
Conseil numéro 3 : Moins d’alcool, moins de fibrillation auriculaire.
Il existe un lien bien établi entre la consommation d’alcool et la fibrillation de l’oreillette. On a même décrit une forme clinique particulière: ” la fibrillation auriculaire du samedi soir”… suite à des consommations excessives dans un contexte festif.
De plus, l’arrêt de l’alcool permet de diminuer le risque d’arythmie de 30% chez des patients déjà traités de manière optimale.
Conseil numéro 4 : Qu’en est-il de votre sommeil ?
Vous êtes ronfleur? Vous vous réveillez la nuit sans raison? Vous êtes fatigué(e) le matin? Vous avez des envies de sommeil irrépressibles dans la journée? Il peut s’agir du syndrome d’apnée du sommeil.
Ainsi, les phases d’apnée provoquent une diminution brutale de l’oxygène amené au cœur. En conséquence, le muscle cardiaque souffre et l’exprime en passant en fibrillation auriculaire.
Une polygraphie nocturne permet de dépister facilement le syndrome d’apnée du sommeil.
En cas de syndrome d’apnée du sommeil avéré, un appareillage par respirateur nocturne permet, en plus de mieux dormir chaque nuit, de protéger son cœur et d’éviter tout accès d’arythmie.
Conseil numéro 5 : Est-ce que vos médicaments contre la fibrillation auriculaire sont suffisants ?
Le traitement médicamenteux contre l’arythmie (antiarythmique) permet de diminuer la charge en fibrillation. Cependant, ces médicaments peuvent être parfois mal tolérés ou inefficaces. Dans ce cas des techniques de cautérisation des foyers d’arythmie cardiaque sont possibles. Ces techniques sont généralement sûres et efficaces. N’hésitez pas à en parler avec votre cardiologue.
Nous pourrions aussi citer l’arrêt du tabac qui permet la réduction de risque de fibrillation auriculaire d’1/3. L’arrêt des boissons énergisantes qui contiennent des excitants délétères pour le maintien du rythme normal.
Enfin, il existe un moyen mnémotechnique simple pour se rappeler de ces 5 conseils. Il s’agit du mot ASIAA. A pour Apnée, S pour Surpoids, I pour Intervention, A pour Alcool et A pour hypertension Artérielle.