Fibrillation auriculaire et haut risque hémorragique : comment faire ?
La fibrillation auriculaire, on parle aussi d’arythmie, est une maladie du rythme cardiaque. Elle consiste en une contraction anarchique des oreillettes qui sont les cavités supérieures du cœur qui servent au remplissage des ventricules, cavités « principales ».
Quels sont les risques de la fibrillation auriculaire ?
Plusieurs risques surviennent en cas d’arythmie. Ils convient bien les évaluer à l’occasion d’une consultation de cardiologie.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
- le risque d’essoufflement par insuffisance cardiaque
- le risque de palpitations
- celui de développer un caillot ou thrombose dans le cœur. Ce dernier est susceptible de migrer et provoquer une embolie, un AVC le plus souvent.
Quand et comment prévenir les caillots en cas de fibrillation auriculaire ?
Votre cardiologue s’attachera a bien évaluer le risque de thrombose en cas de survenue d’arythmie. Celui-ci dépend de nombreux paramètres.
Il relève d’une évaluation individuelle et spécialisée. Parmi les multiples facteurs de risques, nous pouvons citer l’âge, la présence de certaines affections sévères des valves cardiaques, l’antécédent d’embolie, le diabète et bien d’autres encore.
Lorsque l’on juge le patient à risque, il convient de le protéger. On lui prescrit alors un traitement anticoagulant.
Que faire chez les patients qui ne peuvent recevoir d’anticoagulant pour être protégés des caillots ?
Dans certains cas, les patients atteints de fibrillation auriculaire présentent un double risque. D’une part celui de thrombose et d’autre part celui d’hémorragie. Il est alors impossible de prescrire un traitement anticoagulant. Le médecin se retrouve donc dans une impasse.
Dans ce cas, ou propose une procédure récente appelée occlusion percutanée de l’auricule gauche. On parle aussi de fermeture percutanée de l’auricule gauche.
Cette procédure consiste à implanter une prothèse dans la zone du cœur sujette à la formation de caillots : l’auricule gauche. Elle dure une trentaine de minutes. On positionne cette prothèse dans le cœur au travers d’une ponction veineuse dans le pli de la cuisse. Le patient sort le lendemain de l’intervention. Il peut par la suite interrompre le traitement anticoagulant. Il est donc protégé à la fois du risque d’hémorragie et de celui de caillot tout en arrêtant son traitement.
2 Responses
j’ai déjà essayé plusieurs traitements pour mon arythmie depuis 3 ans, mais sans succès : ca part, ca revient, sans disparaitre. Je suis sous Eliquis.
Bonjour,
Merci pour votre mail. L’Eliquis ne permet pas de lutter contre les accès d’arythmie. Il vous protège de l’AVC. Pour prendre en charge vos symptomes, parlez en à votre cardiologue traitant habituel ou à votre rythmologue.
Dr Olivier VILLEJOUBERT